1. Accueil
2. Chronique et Analyse
3. Pour fêter Noël sans se contaminer

Pour fêter Noël sans se contaminer

S’auto-confiner, se faire tester, limiter le nombre de convives… Difficile de s’y retrouver dans les recommandations des autorités politiques et sanitaires. Difficile de savoir comment organiser les fêtes de Noël et du jour de l’an entre désir de retrouver les siens et de les protéger, ainsi que soi-même, du coronavirus qui, malgré une activité en baisse, menace toujours. Si le risque ne peut pas être réduit à zéro, certains gestes et certaines précautions peuvent grandement le minimiser. Tour d’horizon des mesures à mettre en place pour fêter Noël sans se contaminer.

 

 

 

"Il existe un risque élevé de nouvelle résurgence dans les premières semaines et les premiers mois de 2021", a alerté la branche européenne de l'OMS dans un communiqué, où elle préconise de "porter un masque et pratiquer la distanciation sociale" lors des fêtes de fin d'année.  "Il peut sembler gênant de porter un masque et de pratiquer la distanciation physique en présence d'amis et de membres de la famille, mais cela contribue grandement à garantir que chacun reste en sécurité et en bonne santé", a assuré l'organisation.

Face au risque de remontée d'une pandémie déjà trop élevé, les recommandations pour éviter un bond des contaminations suite aux rassemblements pour les fêtes de fin d'année ne cessent de pleuvoir. Comment organiser Noël sans mettre de côté les aînés et les plus fragiles psychologiquement déjà bien ébranlés par l'isolation de l'année 2020 ? 

Il nous paraît raisonnable de vous recommander une jauge de six adultes, sans compter les enfants. Cette jauge officielle doit donc être adaptée de façon à ce que les distances de sécurité d’un mètre puissent être respectées. Cette limitation doit également prendre en compte la possibilité d’aérer ou non, et dans certains cas plus exceptionnels : si le repas se déroule à l’intérieur ou à l’extérieur.

Les enfants sont-ils vraiment sans risque ? 

Même si les enfants ont été exclus de cette jauge, il faut quand même rester prudents sur cette règle. Sur la question de la transmission du virus par les enfants : "On n'est absolument pas certains”, rappellent les spécialistes.

Pour favoriser la sérénité des fêtes de fin d’année, l’application de certaines règles essentielles est primordiale. Et celle-ci ne doit pas se limiter à certaines personnes seulement, les gestes barrières sont universels, pour les jeunes, les vieux, les enfants : c’est la même chose.

Faire un test avant les réunions de famille?

Faire un test antigénique rapide 24 à 48h avant, si c’est possible, peut être une option à envisager pour le médecin, ce n’est pas une sécurité à 100% mais ça peut sécuriser. Un test à faire pour les adultes, comme les enfants, tous ceux qui vont manger à table peuvent se faire dépister. Aucune exception ne doit être faite, y compris pour ceux ayant déjà eu le Covid-19, puisque rien n’empêche d’être à nouveau porteur du virus. 

Rappelons que le meilleur moyen de se faire dépister reste le  test RT-PCR, mais la révélation du résultat peut prendre plusieurs jours et les laboratoires sont encombrés. 

Se laver les mains et mettre du gel hydroalcoolique à table

“Quand tout le monde arrive, on se lave les mains,” proposent les médecins dans un premier temps. Il faut qu’il y ait des gels hydroalcooliques à disposition. Sur la table il y a le sel, le poivre et le gel hydroalcoolique. 

Le lavage des mains à l’arrivée, et l’hygiène de base devrait suffire, on ne va pas se laver les mains toutes les demi-heures ça n’a pas de sens.

Distance obligatoire et port du masque 

L’idée c’est de rajouter des barrières au coronavirus, plusieurs mesures sont donc à prendre en compte : 

• Éviter les câlins et les embrassades, propres aux retrouvailles familiales. 
• “Quand on est debout, on évite d’être trop près, donc à un mètre de distance” recommandent les médecins. 
• Le port du masque doit être respecté au maximum, “on est obligés de l’enlever quand on mange, mais à tous les autres moments de la soirée, c’est mieux de le porter”.

La distanciation physique comme le masque permettent d’éviter le plus possible : le contact des gouttelettes et les postillons de salive expulsés par une personne lorsqu'elle tousse, éternue, chante ou parle et la transmission du virus qui tient sur la peau et les surfaces. 

Aérer l’espace et se préparer à un Noël plus frais

La ventilation c’est vraiment fondamental. Aérer au maximum, renouveler l’air le plus possible, il va encore plus loin on peut manger les fenêtres ouvertes. Bien sûr, il faut s’habiller en conséquence et prévoir une couche de vêtements supplémentaires. 

Les médecins le garantissent : “Il fera plus froid que les autres hivers, non pas parce que la météo sera plus froide mais parce qu’on aérera”.  

Et pour les plus frileux à l’idée de fêter Noël dans la fraîcheur de l’hiver, les médecins tiennent à rassurer : “On n’attrape pas froid à cause d’un courant d’air, on attrape froid à cause d’un virus.”

Comment organiser son plan de table

Afin de minimiser les risques pendant le repas, il est préférable de réorganiser le plan de table. 

• Séparer les enfants des adultes et notamment les enfants des grands-parents”, peut être une option pour protéger les plus vulnérables sans pour autant isoler les aînés dans une autre pièce. 
• Le placement en fonction du foyer :  Ceux qui vivent ensemble se mettent à côté. Il faut éviter de mélanger les foyers.

Pendant le repas  

• Pour la préparation du dîner : le respect de l’hygiène de base. Il faut se laver les mains, comme il est d’usage de faire en temps normal. D’autant plus que la cuisson détruit le virus.
• Même chose pour le service : le lavage des mains reste la norme, inutile d’en faire davantage pour les médecins qui rappellent, par ailleurs, que “les gants sont une fausse sécurité. Le virus va sur le gant ou sur les mains c’est pareil”. Les visières transparentes sont également à éviter car elles ne protègent pas. 

 

Un Noël sous haute précaution dans le monde

En Allemagne où un confinement est déjà mis en place depuis six semaines, la chancelière Angela Merkel a décidé de durcir les règles en imposant un confinement partiel pour trois semaines, avant Noël et Nouvel An. Les commerces non-essentiels et les écoles sont fermés, les vacances, prolongées jusqu'au 10 janvier. Du 24 au 26 décembre, les rassemblements sont possibles mais limités à la très proche famille (10 personnes issus de plusieurs foyers). La vente d'alcool sur la voie publique est interdite à compter du 16 décembre. 

De l'autre côté de la Manche, la campagne de vaccination destinée en priorité aux soignants et aux personnes âgées a débuté au Royaume-Uni. Là-bas aussi, les réunions sont autorisées. Du 23 au 27 décembre, trois foyers différents pourront se rassembler. Les déplacements sont autorisés, avec des mesures plus ou moins strictes en fonction des régions. En Angleterre, les réunions sont limitées à 6 personnes.

Chez les belges, malgré le confinement partiel mise en place il y a 6 semaines, les mesures prises pendant les fêtes étonnent tant elles sont drastiques. Un foyer ne peut accueillir qu'un seul invité de l'extérieur et les personnes qui vivent seules sont autorisées à recevoir deux proches. 

En Espagne, les réunions familiales sont limitées à 10 personnes, contre 6 auparavant. Le couvre-feu est passé de 23 heures à 1h30, les 24 et 31 décembre. Les déplacements sont interdits du 23 décembre 2020 au 6 janvier 2021. 

Enfin en Italie, l'actuel couvre-feu (de 22 heures à 5 heures du matin) est prolongé jusqu'à 7 heures du matin le 1er janvier. Les déplacements entre les régions sont interdits entre le 20 décembre et le 6 janvier. Le lendemain de Noël et du Nouvel An, les Italiens sont contraints de rester dans leur ville de résidence.

 

 

Sources

Doctissimo.fr

Marieclaire.fr

Lefirgaro.fr

Slate.fr

Femmeactuelle.fr